Sirak est un village situé à 5 Km de Mokolo, dans le Département du mayo-Tsanaga, Région de l’Extrême-Nord Cameroun. Il fait partir des 70 villages que compte la commune de Mokolo à savoir : Banguel, Batawoya, Damtsak, Dinguilind, Djalingo, Djamdoudi, Djimeta, Dourloum, Gadala, Gadalao, Gawar Lamordé, Gawar Windé, Gnibango, Gochi, Goudour, Gouloua, Hossom, Houfel, Katamsa, Kilwo, Lamordé, Lamordé, Ldama, Ldibam, Ldland, Lougguéré Haoussa, Lougguéré Kondong, Lougguéré Makki, Lougguéréo, Mabass, Magoumaz, Makssi, Mandaka I, Mandaka II, Maraf, Maskaï, Matazak, Mavoumaï, Mawo, Mayo-Laddé, Mbikon Guilewa, Mingliya, Mokola, Mokong, Momboi, Mosso, Mouhour, Ouro-Mansour, Parwaï, Pomla, Sahalay, Sandjo Hanbalé Centre, Tchakadjam, Tchougoulé, Tchoumpel, Tchouvouk, Toudourou, Tourou, Tsoukefs, Vouzol, Wafango, Woundahai, Zamai, Zamalao, Zekio, Zidim, Zileng et Ziver Montagne. La population de Sirak est à majorité Mafa. Cette population cohabite en bonne harmonie avec d’autres peuples tels que les Peuls et les Kapsikis. La création du village Sirak s’est faite avec Ndraïita, le tout premier Lawan du village. Ndraita regna sur ces terres en grand Juge Matakam et peul sous lapprobation des colons blancs avec qui il était en bonne entente. A cette époque, le pouvoir de Ndraïita s’étendait jusqu’aux terres Mozogo. Ndraita est né à Woula, fils de Malhtaa. Pour quitter les affaires, Ndraïita va nommer son fils Adamou comme Lawan de Sirak, puis le ferra remplacer par Bizaha. A la mort de Bizaha, le 3e Lawan de SIRAK, son fils Alim Bizaha va prendre le pouvoir pour la continuité des activités du Lawana. Le Lawana Sirak est un des Lawanas les plus réputés pour la culture d’arachide, de maïs et de mil. La tradition est d’une importance capitale dans ce Lawana. Ces dernières années, il est tout de même à constater un relâchement dans son suivi lors du transfert des valeurs culturelles d’une génération à l’autre. Ces relâchements peuvent être imputés à une occidentalisation aggravée des comportements de la population qui suscite un abandon des grandes valeurs traditionnelles. De telles actions pourraient engendre une acculturation de la nouvelle génération, acculturation qui commence à se ressentir par une difficulté des jeunes parents, les 25-35 ans, à s’exprimer en langue maternelle, et pire, lors qu’ils transmettent cette langue aux enfants.